Château du Vieux Chambord
Construction de la fin du XIVe siècle (vers 1370-1390), hormis le pavillon de la cuisine et l'escalier à vis du XIXe siècle. Les canonnières ainsi que le logis ont été remaniés au XVe siècle. Le grand toit qui recouvre les créneaux du logis date du XVIIe siècle. Celui du donjon a été remanié au XIXe siècle. De nombreuses fenêtres ont été ouvertes au XVIe siècle. L'entrée actuelle au sud dans l'enceinte a remplacé, au XIXe siècle, l'ancienne entrée bouchée à l'ouest. Le lieu est cité dès 1276. Chambord paraît être une forteresse conservée de la guerre de Cent ans et constitue un bon exemple d'architecture civile fortifiée dans le Bourbonnais au XIIIe et XIVe siècle.
Éléments protégés MH: les façades et les toitures du château ainsi que l'enceinte de la cour d'honneur : classement par arrêté du 21 décembre 1972.
château du Vieux Chambord 03220 Tréteau
Château de l'Ours
L'occupation première du site pourrait remonter à la naissance de la féodalité, vers les IXe-Xe siècles, époque à laquelle certains individus ont subjugué les populations locales par leur puissance et cherché à asseoir leur sécurité en des lieux naturellement protégés. Le donjon datant du début du XIIIe siècle, il est vraisemblable de penser que c'est à cette époque que le site fut fortifié dans le cadre d'une politique défensive du Bourbonnais menée par Philippe Auguste et son fidèle vassal Guy de Dampierre contre la menace anglaise venue d'Aquitaine.
le donjon du début du XIIIe siècle fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques en 1995.
Adresse : La Grave, 03420 Sainte-Thérence
Château de Saint-Géran
Château construit de 1600 à 1610 puis remanié aux XVIIe et XIXe siècles. Composé d'un logis encadré de deux ailes en retour, il présente l'aspect d'une demeure classique, en briques et pierre. A l'intérieur, décor de peintures murales, notamment celle de la chambre de l'enlèvement liée à un épisode de l'histoire du château. Le parc fut réalisé par l'architecte paysagiste d'Henri IV, Claude Mollet et représente le premier jardin à la française planté en Bourbonnais. Le parc à l'anglaise fut créé au début du XIXe siècle par Claude Vacher. La ferme comprenait des bâtiments répartis autour d'une cour rectangulaire (communs nord du début du XVIIe siècle, communs ouest et logis du XVIIe siècle, tour pigeonnier circulaire, commun sud en brique contemporain de la construction du château).
Éléments protégés MH: les façades et les toitures du château, l'intérieur du corps de logis principal et de l'aile sud du château : classement par arrêté du 24 juin 1986. Le portail monumental d'entrée, ferme avec ses bâtiments (portail d'entrée, tour-pigeonnier, logis, communs), l'intérieurs de l'aile nord du château, le parc avec son mur de clôture et ses allées rayonnantes : inscription par arrêté du 12 décembre 2003.
château de Saint Géran 03340 Saint-Gérand-de-Vaux
Château d'Artangues
Édifice remanié et en partie reconstruit au XVIIe siècle sur des substructions médiévales. Le château présente un ensemble complexe de bâtiments servant d'habitation ou de grange dont certains sont ruinés. Le mur d'enceinte à l'intérieur duquel se trouve la plupart des édifices est encore visible. A l'intérieur de ce mur cantonné de deux tours se trouvent deux maisons et un petit château, et une tour, ces vestiges présentent des caractères anciens. Hors de l'enceinte se trouvent une troisième maison et un deuxième château. Le portail d'entrée témoigne des anciennes fortifications, s'ouvrant sous un arc en plein cintre appareillé. La tour, à l'angle nord de l'enceinte, passe pour avoir été l'ancienne chapelle. A l'intérieur de l'enceinte, présence de l'ancienne entrée d'un souterrain, édifice sphérique ouvert par une entrée arquée. Les toitures de l'ensemble sont intéressantes, elles juxtaposent les modes du nord et du midi, dû au fait que le Bourbonnais se trouve au point de contact entre les deux régions.
Éléments protégés MH: les façades et les toitures des deux bâtiments dits petits châteaux, les deux tours et le portail : inscription par arrêté du 16 juin 1978.
château d'Artangues 03140 Chareil-Cintrat
Château des Girodeaux
Domaine à cour fermée comprenant un logis noble et une chapelle, élevés vers 1660, ainsi que des bâtiments agricoles du XVIIe ou du XVIIIe siècle comprenant une vaste grange-étable et un pigeonnier-porche. Les communs adoptent le mode de construction courant dans l'habitat rural de cette région : le pan-de-bois. Modèle mixte alliant un soubassement en maçonnerie et une partie supérieure à pans-de-bois, dont le hourdage est réalisé en briques.
Éléments protégés MH: le domaine en totalité, y compris la chapelle, le logis avec ses décors intérieurs, le pigeonnier-porche, la grange-étable et les jardins : inscription par arrêté du 14 juin 2002.
château des Girodeaux 03210 Chemilly
Château de Châtelperron
L'église du XIIe siècle qui ferme au sud la cour du château présente un tympan garni d'un linteau en bâtière orné d'un agneau pascal derrière lequel s'élève une croix pattée, cette croix, symbole des Templiers, a fait penser que les premiers seigneurs de Châtelperron appartenaient à cet ordre militaire ou que le château était un de leurs établissements, sans que rien ne permette toutefois de le confirmer. Le premier détenteur connu est Guichard de Castro Jetri qui reconnaît, en 1132, tenir du seigneur de Beaujeu Chastel Perron et Chastel Morand. En 1215, le fils de Régnier de Chastel Perron, Étienne, s'avoue homme lige du seigneur de Bourbon. En 1220 un certain Vilhelmus de Castropetris est également seigneur de Saint-Léon, Lenax, Vaumas... Puis dès 1128, Châtelperron est rattaché à la terre de Jaligny par mariage. Il demeurera dans la famille des seigneurs de Jaligny jusqu'au début du XVe siècle. En 1443, il est pendant quelques années seulement, la propriété de Claude Montaigu, Celui-ci le revendra pour neuf mille trois cents écus d'or vieil, à Jacques 1er de Chabanne, seigneur de La Palisse. À l'extinction de la branche des Chabanne, Châtelperron revient, comme l'ensemble de leurs biens, aux Tournon, puis en 1571 aux la Guiche. Ces derniers, endettés, vendent Châtelperron en 1682. Il sera revendu à nouveau en 1685 à Gabrielle de Minouchée. Ses héritiers conservèrent ce fief jusqu'en 1803, date à laquelle il est acquis par Jean Baptiste Collas. Bâti au sommet d'une éminence naturelle au XIIe siècle, le château fut presque entièrement refait au XVe siècle. Au début du XVIe siècle, Marie de Melun, veuve de Charles de Chabanne, s'y installe, où elle meurt en 1553. On attribue à cette période le percement de fenêtres supplémentaires sur la façade principale, et la peinture qui orne le linteau de la cheminée du premier étage, décorée aux armes des Chabanne. L'encadrement rectangulaire des fenêtres est orné de moulures ; les plus importantes sont refendues par des meneaux cruciformes. La grande salle conserve une cheminée du XVe siècle aux montants garnis de colonnettes ; un écu décore le centre du manteau orné de moulures. La chapelle, de style Renaissance, conserve des peintures sur la voûte en forme de coupole. Ce château servait de pied-à-terre à Jean II Le Bon. Au début du XXe siècle, le château était bureau de tabac, mercerie et magasin de cartes postales.
Éléments protégés MH: le château en totalité : inscription par arrêté du 9 décembre 1929.
château de Châtelperron 03220 Châtelperron
Château de Murat
Le château de Murat a appartenu, en 1243, à la famille de Gironde, Cibile, dame de Murat, épousa en 1258 Nicolas Armand de Barres, lesquels vendirent à l'évêque de Clermont, Guy de la Tour, leurs droits sur la terre de Murat. Armand de Gironde, qui épousa Talise de Caumont, était seigneur de Murat en 1298, ainsi à cette époque la terre de Murat avait deux châteaux et deux seigneurs, l'un était à l'évêque de Clermont, qui dut le céder à Guy, du nom de Murat, comme arrière-fief, et l'autre appartenait à la famille de Gironde, c'était Murat l'Arabe.
L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1930.
Adresse : Le Bourg, 03390 Murat
Château de la Motte
Le premier château à motte de Vicq était probablement installé sur la motte qu'occupe aujourd'hui la maison-forte élevée au XIVe siècle. Prenons en pour preuve de construction de cette époque, la tour d'entrée rectangulaire à pont levis et porche d'accès à arc d'ogive, ainsi que la tour carrée inférieure qui, avec son escalier en vis à noyau engagé, dessert les étages. Le bâtiment est constitué par deux corps de logis, dont un en retour d'équerre accolé à la tour d'entrée, qui enferment une petite cour intérieure, le corps principal a été entièrement reconstruit au XVe siècle sur deux niveaux et niveau de comble élevé, dont la charpente est en forme de carène renversée. Le pont levis a été remplacé par un pont dormant, et des ouvertures à angles moulurés éclairaient les façades. L'auteur de ces transformations est Louis d'Arçon qui avait reçu, à la fin du XVe siècle, lors de son mariage avec Marie de Chauvigny, le château "en partie ruiné" et qui le fit restaurer. Les 1ers seigneurs connus portaient le nom de Vicq. En 1300, la seigneurie de Vicq donc de la Motte, appartenait à Etienne de Vic. Son successeur, Hugonin de Vic, détenait en 1322, la seigneurie de Vic. A partir de 1449, le château de la Motte de Vic est venu aux mains de la famille d'Arson et prendra dès lors le nom de La Motte d'Arson. En 1503, Jehanne d'Arson reconnaissait tenir en fief de la duchesse de Bourbon, sa maison forte. Dans la première moitié du XVIe siècle, la seigneurie de La Motte d'Arçon ainsi que les seigneuries du Luth et de Mazières à St Bonnet de Rochefort passèrent à la famille de Murol, puis aux d'Aulzon de Montravel, pour être, au XVIIe siècle, la propriété des de Cauvisson, baron d'Ornaizon et, en 1632, advenir par achat à messire Antoine de Salvert. La famille de Salvert conserva la terre de La Motte d'Arçon jusqu'à la Révolution et en fit le dénombrement en 1717. Vers 1720, la famille de Salvert transforma les fenêtres et les cheminées, pour plus de confort. Durant la Révolution, La Motte d'Arçon, le Luth et le domaine de Fossés, appartenaient à Maame la Feuillaud. Après avoir changé plusieurs fois de propriétaires et subi de nombreuses dégradations, le château a été remis en état par la famille Imbert. Le château de La Motte est classé MH par arrêté du 13 novembre 1945.
Éléments protégés MH: le château de la Motte : classement par arrêté du 13 novembre 1945.
château de la Motte, rue Saint Bonnet de Rochefort, 03450 Vicq
Téléphone : 04.70.32.36.03
Château de Neuville
Dans le dénombrement des fiefs du bourbonnais de 1503, Claude de Guiry, écuyer, est seigneur de Neuville. Il fait aveu à la duchesse de Bourbon de sa "maison de Neuville foussez, grangesgarenne, molin, estangs..." Le château comprend une chapelle qui était autrefois église paroissiale avant de devenir propriété privée suite à la construction du château en 1852. La chapelle est un petit édifice à nef unique terminé par une abside en hémicycle. Sur le côté nord ont été ajoutées une chapelle sépulcrale de plan rectangulaire et une sacristie de plan circulaire. L'intérieur a été peint au XIXe siècle. A l'extérieur, la façade ouest a été bâtie à l'imitation des façades romanes. La porte, surmontée d'un arc en plein cintre souligné de moulures, est encadrée par deux colonnes lisses surmontées de chapiteaux. Le clocher est formé d'un tambour à deux niveaux, hexagonal, surmonté d'une flèche.
Éléments protégés MH: les parties suivantes de la chapelle : les façades et les toitures, les colonnes romanes, avec les chapiteaux du choeur : inscription par arrêté du 3 avril 1984.
château de Neuville 03430 Villefranche-d'Allier
Château des Écherolles
Le château est représentatif du domaine bourbonnais classique à la composition ordonnancée: pavillon d'entrée, allée d'accès, cour d'honneur fermée par le château et deux ailes de bâtiments de communs flanqués de tours rondes. Propriété de Jacques Coeur au XVe siècle, puis plusieurs grandes familles s'y succèdent; les Du Guesclin, pour finir par les Giraud des Echerolles. Le château primitif fut remanié vers 1880 par l'architecte Emile Dadolle qui est surtout connu pour les importants travaux du château de La Clayette. L'organisation du domaine reste fidèle à celle du château bourbonnais classique avec un pavillon d'entrée ouvrant sur une grande allée et une cour bordée de part et d'autre par de longs bâtiments de communs. Le logis rectangulaire de sept travées est flanqué de deux hauts pavillons carrés en avancée par rapport aux deux façades. Le logis est composé de deux niveaux plus les combles (et probablement un sous-sol). Les tours ont trois niveaux plus les combles. Les chaînages sont en pierre blonde et les murs de briques roses reçoivent des losanges de briques noires. L'intervention de Dadole est bien plus discrète qu'à La Clayette. Le logis et les pavillons sont surélevés et percés de baies régulières. Côté cour, il ajoute une grande terrasse qu'il couvre d'une marquise aux ferronneries néo-XVIIIe siècle qui occupe tout l'espace entre les deux pavillons. Le chantier vise également à donner au château davantage de cachet pseudo historique. Le logis reçoit des urnes sous dais et de grandes lucarnes à fronton dont une, celle du centre est dotée d'un grand cadran d'horloge. Les tours sont couronnées de mâchicoulis surmontés de sortes de parapets en plomb visant sans doute à simuler les bords d'un chemin de ronde. La baie du premier étage des deux tours, la plus visible, est ornée de grands décors néo-Renaissance finement sculptés. Les baies de l'étage supérieur reçoivent des décors plus simples qui semblent inspirés de l'architecture médiévale.
Éléments protégés MH: le château en totalité, y compris les intérieurs avec leur décor, les communs sur cour avec leur chapelle, l'écurie circulaire, les pavillons d'entrée, le parc avec sa clôture, sa glacière et son kiosque : inscription par arrêté du 19 mai 2003.
château des Echerolles 03340 La Ferté-Hauterive
Téléphone : 04 70 43 06 20
Château de Grand-Champ
Véritable forteresse à l'origine, Grandchamp, de plan quadrangulaire, était anglé de tours carrées et crénelées, entourées d'une haute enceinte crénelée et soutenu de tours circulaires. Un édifice avancé complétait le système défensif des douves et protégeait l'accès du château. L'actuel château, qui date du XVIIIe siècle, a conservé ses douves. C'est un grand logis de plan rectangulaire, à deux niveaux de six travées, réparties symétriquement par rapport à la porte d'entrée. Quatre tours, trois tours rondes à toits coniques élancés et une carrée accostent les angles du logis. Des lucarnes éclairent les combles et un beau fronton triangulaire sculpté décorent, avec quelques cheminées de brique, toiture et façade. L'ancien château, signalé par Nicolas de Nicolay, a lui-même succédé a une motte castrale, aujourd'hui disparue, mais dont le lieu a conservé le souvenir par le toponyme Les Mottes.
Éléments protégés MH: le fronton sculpté : inscription par arrêté du 10 février 1997.
château de Grand Champ 03170 Bizeneuille
Téléphone : 04 70 07 99 67
Château de Balaine
Dans la seconde moitié du XIVe siècle, Balaine était propriété de Pierre et Étienne Célerier, chevaliers. Mais la propriété est liée au nom des Pierrepont. Lorin Pierrepont, trésorier général du duc Louis II, à qui avait été tout d'abord donné le domaine du Colombier, à Saint Bonnet les Moulins, fit bâtir en 1375 deux châteaux identiques, rectangulaires à quatre tours rondes, l'un à La Motte/Aurouer, l'autre à Latays, qui devint Baleine. Les Pierrepont servirent toujours fidèlement les pouvoirs en place : en 1443, Pierre était capitaine et châtelain de Souvigny, puis Gilbert fut chambellan du roi Charles VII. Les registres paroissiaux nous permettent de connaître René, gendarme de Monsieur le prince en 1636, qui cumulait les seigneuries de Baleine, Lucenay, La Grange et divers autres lieux. En 1664, il avait cédé son titre à son fils, Gilbert. Il avait épousé Esmée de Paris qui lui donna au moins huit enfants. En 1700 Edouard de Pierrepont est le dernier membre connu de cette famille de seigneurs de Baleine et Lucenay. En 1783, le propriétaire était Etienne de Chabre, ancien lieutenant de vaisseau, chevalier de Saint-Louis. Balaine est le plus ancien parc botanique et floral privé de France. Après une vie mondaine bien remplie sous le consulat, le directoire et l'empire, la belle Aglaé Adanson âgée de 30 ans et fille du célèbre naturaliste Michel Adanson, se retire à Balaine dans la propriété que lui lègue en 1812 un ami de la famille. Aglaé garde pour dessiner son parc, les sols les plus riches et les mieux situés, qu'elle draine, assèche, et protège des vents. Sa passion pour la botanique et les plantes la conduit à entreprendre toute une série d'expérimentations. Elle essaie d'acclimater les plantes exotiques, que rapportent par bateaux les grands botanistes de l'époque. En 1860, son fils ou son petit-fils crée deux galeries pour abriter les collections de Michel Adanson et de Jean-Baptiste Doumet, qui comptent de très nombreux objets préhistoriques, ethnographiques, ichtyologiques et minéralogiques. Puis Paul-Napoléon Doumet-Adanson fait édifier une chapelle funéraire dans le parc à la mémoire de sa grand-mère Aglaé. En 1906, M. de Rocquigny, vraisemblablement l'époux de l'arrière-petite-fille d'Aglaé Andanson fait restaurer le château par le cabinet Mitton. Le château adopte la forme d'un U délimité à ses extrémités nord-ouest et sud-est par les douves qui dessinent une plate-forme rectangulaire. Du côté des douves, les ailes sont flanquées de deux tours: une large à l'ouest et une plus fine et plus basse à l'est. La demeure est en briques roses et noires posées en motif diamant, avec des chaînages en pierre claire et des toits en ardoises bleues. Les tours sont, elles, en pierres beiges tirant sur le sépia. Le logis central est composé de sept travées (côté cour) sur deux niveaux plus les combles mansardés. Les ailes ont, côté cour, deux baies au rez-de-chaussée et au premier étage. Elles se terminent par un mur pignon percé de deux baies au rez-de-chaussée, d'une seule au premier étage et d'un triplet au niveau des combles qui ne semblent pas bénéficier d'autres ouvertures. Les tours les plus larges ont un niveau de soubassement en pierres claires à bossage rustique et trois niveaux ouverts de larges fenêtres. Les tours de la face arrière ne font que deux niveaux et n'ont que de petites fenêtres qui suffisent sans doute pour une garde-robe ou pour un cabinet de toilette. L'intervention du cabinet Mitton a laissé deux balcons qui font la longueur des ailes et qui sont supportée par des arcades, plus étroites que celles du projet. L'avant-corps est très peu épais, mais son fronton triangulaire permet de jouer avec les murs pignons des ailes. Le vestibule est assez sobre. Il ouvre sur l'escalier d'honneur dont il séparé par trois arcs supportés par de files piles à chapiteaux. C'est un escalier en vis hélicoïdale sans noyau à marches en bois. La rampe est d'une grande simplicité en bois et barreaux métalliques. Dans le parc, il y a deux fabriques et la chapelle funéraire de style néo-gothique édifiée dans les mêmes matériaux que le château (pierres claires et briques roses et noires). Les descendants d'Aglaé Adanson ont continué son œuvre. Le parc est entretenu et la collection, sans cesse agrandie, présente aujourd'hui plus de 3500 espèces et variétés d'arbres, d'arbustes et de vivaces dont les floraisons s'étendent sur l'année entière. Le parc est ouvert au public et a le label Jardin remarquable.
Éléments protégés MH: l'ensemble du domaine incluant l'arboretum avec ses fabriques (le kiosque, le belvédère, le pont japonais, la chapelle); le château ; l'ancienne bibliothèque ; l'orangerie ; le bâtiment du musée : classement par arrêté du 25 mars 1993.
château de Balaine 03460 Villeneuve-sur-Allier
Château de Douzon
Le domaine comprend deux châteaux distincts. Des vestiges de l'ancien château du XIVe siècle subsistent le donjon et une tour circulaire. Suite à l'incendie du précédent, un château est construit au XVIIIe siècle sur les plans de l'architecte Clément. Il se compose d'un corps de logis rectangulaire comportant deux niveaux et d'une toiture à versants droits percés d'oeils de boeuf, et de deux ailes en retour comprenant un rez-de-chaussée et un comble à la Mansart. Décor inachevé du XVIIIe siècle dans trois pièces du château : la chambre bureau, la salle à manger et le grand salon. Autrefois, présence de parterres à la française. Ce logis du XVIIIe siècle présente un donjon carré à guette (tourelle construite au sommet d'un édifice où se tenait un guetteur) du XIIe siècle, typique de l'architecture militaire bourbonnaise, ainsi qu'une esplanade encadrée de tilleuls.
Éléments protégés MH: les façades et les toitures du château, du donjon et de la tour ronde. L'escalier du château avec sa rampe en fer forgé : classement par arrêté du 18 juin 1973.
château de Douzon 03140 Etroussat
Téléphone : 04 70 56 72 67
Château de Rochefort
Du point de vue architectural, Rochefort présente des éléments antérieurs au XVe siècle, date de la construction du logis. On ignore tout de l'histoire de cette demeure jusqu'en 1503 date à laquelle damoiselle Marie de Francierez reconnait, pour elle et ses enfants, tenir en fief de la duchesse de Bourbon "sa maison, granges, prés, vignes, coulombiers, terres, situés en la terre de Rochefort avec cens, rentes et dixmes" pour environ dix livres de revenus annuels. Le nom du lieu évoque cependant une forteresse médiévale qui aurait pu être construitee au XIIIe siècle. Elle appartenait en 1560 à maistre Jean Feydeau, chastelain de Moulins, l'un des nobles du Bourbonnais acquis à la cause protestante. L'édifice appartenait encore à cette même famille en 1646 quand Aimée Feydeau épousa, en la chapelle du château de Rochefort, le forézien Claude de Berthelas, écuyer, seigneur de Saint-Haon et exempt des gardes du roi. Quinze ans plus tard, le lieutenant général au domaine de Bourbonnais, François Baugy, écuyer, était à son tour seigneur de Rochefort, mais résidait en fait à Moulins ainsi que nous l'apprend l'acte de décès, en date de 1681. Son fils Etienne fut trésorier de France à Moulins, et sa fille épousa, en 1709, Pierre Hugon, écuyer et seigneur de Pouzy, fils du seigneur voisin de Fourchaud. L'exploitation des revenus fut confiée aux soins d'un fermier en 1673, il s'agissait de Claude Giraud, chirurgien, et en 1760 et 1770, successivement Pierre puis Jean Colas. Le château est actuellement très ruiné. Il reste cependant de l'ancienne forteresse un donjon circulaire avec une imposante tour de guet à contreforts, surmontée d'un clocheton et d'une porte de la courtinelle. Elle est constituée d'un corps de logis flanqué de tours et de communs.
Éléments protégés MH: le château de Rochefort en totalité : inscription par arrêté du 13 février 1928.
château de Rochefort 03210 Besson
Château de la Baume
Le premier château avait été construit sur un à-pic et dominait le cours de l'Allier. Une tour en fut découverte en 1902 lors de la destruction d'une écurie: elle contenait dans sa maçonnerie un étrier du XIIe siècle. Il fut incendié au XIIIe siècle, et on édifia avec les matériaux de récupération un nouveau bâtiment dans l'emplacement de l'ancienne basse-cour, au bas du rocher. Le premier aveu connu fut rendu en 1301 par Perrin-Blanc. Le château resta dans cette famille Blanc jusque vers 1570. Un autre Perrin-Blanc, capitaine de Veurdre et de Château-sur-Allier combattit aux côtés de Jeanne d'Arc. En 1576, le château fut dévasté par l'armée calviniste de Condé, puis en 1589 la destruction fut achevée par Claude de la Châtre, gouverneur de Bourges et partisan de la ligue, le parti adverse. En 1601, La Baume appartenait à Charles Daubrun, écuyer, le reste de la terre et de la seigneurie fut vendu en 1618 pour 2 150 livres à Jacques d'Aubrun. En 1779 "les fief, château et basse-cour à 110 000 livres" quand il devint propriété de Marie Thérèse Alarose, qui épousa l'année suivante Jean Baptiste de La Quassière, vicomte de Chalus, capitaine au régiment d'infanterie d'Orléan. Les deux époux demeurèrent dans leur propriété de La Baume tout le temps de la Révolution sans être inquiétés. Leur fils, François Dorothée fit construire un four à chaux, rehausser le château et pour tenter de subvenir aux frais, tenta d'implanter une manufacture de sucre de betteraves dans la ferme attenante en 1839. L'affaire périclita la sucrerie fut fermée en 1845. Par jugement du tribunal civil de Moulins, la terre et château de la Baume furent mis en vente et adjugés au propriétaire d'un restaurant parisien, originaire de Hérisson, qui fit élever un jardin d'hiver et procéder à des améliorations de l'habitat.
Éléments protégés MH: le château, y compris les pièces suivantes avec leur décor : l'escalier, le salon au papier peint, la salle à manger, le grand salon, le salon chinois, le boudoir et le petit salon. Le parc avec ses terrasses, la grange, les écuries et les remises sur cour de 1758 et les vestiges de l'ancienne maison-forte : inscription par arrêté du 7 octobre 1991.
château de La Baume 03320 Le Veurdre
Téléphone : 04 70 66 41 80
Château de Bussolles
L'ancien château était une forteresse de plan quadrangulaire, cantonnée de quatre tours carrées massives et d'une tour ronde, en appareil défensif de la porte d'entrée. Le château actuel a conservé des éléments qui semblent remonter au XIVe siècle, mais a été remanié. Le corps de bâtiment, de plan barlong, à deux niveaux, a conservé une belle tour qui flanque la façade en avant-corps. L'autre angle est flanqué d'une tour ronde un peu basse, couverte d'un toit conique. Dès le XVIe siècle, des ouvertures ont éclairé la façade et les toits. Le 19 juin 1375, noble homme Jean Albert fit aveu du fief de Bussolles au seigneur de La Palisse. A la fin du siècle, la famille Obeilh prit le titre de seigneur de Bussolles et racheta, en 1455, la justice de la terre à Jean d'Orvalet, écuyer. En 1503, Jehan Obeilh, écuyer, reconnaît tenir en fief de la duchesse de Bourbon sa maison et domaine de Bussolles, ou y a grange, colombier. Les Obeilh conservent la terre jusqu'au milieu du XVIIe siècle. Au XIXe siècle, elle fut acquise par Pierre de La Faige et resta dans cette famille jusqu'à la fin de XIXe siècle.
château de Bussolles 03120 Barrais-Bussolles