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samedi 15 mars 2025

Château de Meillonnas

 

A l'origine, le château comportait quatre tours carrées entourant une cour fermée, le tout entouré de fossés. La tour nord est s'est écroulée à la fin du XIXe siècle. La tour sud-ouest abritait un bureau et servait d'entrepôt à la fabrique. L'accès au nord passe par l'ancien jardin à la française, transformé en lieu de travail lors de la mise en place de la faïencerie. Entre le corps de bâtiment Est et la tour nord-ouest se trouvent les bâtiments Renaissances. Dans la partie sud du château se trouvaient les fours à calciner. La cour centrale, fermée à l'origine possède un mur qui abrite, au nord, une cuisine et un corps de bâtiment aménagé en partie en 1759-1765 lors de l'installation de la faïencerie. La pièce située au deuxième étage de la tour nord conserve des peintures murales du XVIe siècle. 

 Éléments protégés MH: le château en totalité ainsi que les parcelles sur lesquelles il se trouve et l'ancien lieu-dit "le pré aux fosses", sis "La Ville" : inscription par arrêté du 4 juillet 2007. 

 château de Meillonnas, rue de l'Ancienne-Faïencerie, 01370 Meillonnas, propriété de la commune.

   

Château de la Serraz

 

Dans l'ordre féodal, ce village était une seigneurie en toute justice, du domaine primitif des sires de la Tour-du-Pin au département actuel de l'Ain. Au XVIIIe siècle, c'était une simple seigneurie du bailliage de Belley. Le château de la Serraz a été construit à la fin du XIIIe siècle, puis remanié au XVIIe siècle, avec notamment la restauration des façades et des toitures. La demeure possède un puissant donjon avec cheminées, fenêtres gothiques et une aile remontant au XIIIe siècle et une aile du XVe siècle flanquée de deux tourelles et des fenêtres à meneaux. 

 Éléments protégés MH: les façades et les toitures du château : inscription par arrêté du 30 mai 1978. 
 
château de la Serraz 01470 Seillonnaz

  

Château d'Anglefort

 

Claude Gaspard de Maillans gouverne la seigneurie d'Anglefort dès 1571. Pierre Joseph de la Porte, conseiller du Roi, acquiert la seigneurie d'Anglefort en 1715 est anobli le 1er août 1724. François Joseph de la Porte fait construire le château d'Anglefort en 1741. Jean François de la Porte, officier dans l'artillerie, fut l'une des sept personnes qui participèrent à l'ascension du ballon à air chaud à Lyon en 1784. C'était le troisième voyage aérien depuis l'invention des frères Montgolfier. Charles Antoine de la Porte, officier d'artillerie fut dernier seigneur d'Anglefort. Émigré en 1791, ses biens furent confisqués par la Nation en 1793. Françoise Baron, épouse de Charles Antoine de la Porte et auteur "des lettres pleines d'intérêt", résida à Anglefort jusqu'en 1794. 

 Éléments protégés MH: l'escalier intérieur avec sa cage : inscription par arrêté du 1er août 1974. 

 château d'Anglefort, rue des Écoles, 01350 Anglefort

   

Château de Trévoux

 

La seigneurie de Trévoux appartient au XIIe siècle aux sires de Villars qui contrôlent la Dombes. En 1187, l'union de Thoire et de Villars, par mariage d'Agnès de Villars et Etienne de Thoire, est à la base de la puissance de cette maison : ses possessions s'étendent alors de la Saône à l'Ain. A la fin du XIIIe siècle ou au début du XIVe siècle, les sires de Thoire-Villars élèvent un donjon d'où partent deux courtines délimitant un espace triangulaire. Vers 1360, le château est agrandi vers l'ouest, et l'espace se transforme en pentagone irrégulier doté de trois nouvelles tours (dont une carrée entièrement détruite). Le dernier des Thoire-Villars, Humbert VII, ayant perdu une partie de ses terres et sans enfant, vend en 1402 l'ensemble de ses biens à Louis II de Bourbon. Les Bourbon conservent Trévoux malgré les tentatives des ducs de Savoie, ils font des réparations au château pendant tout le XVe siècle. Les terres des Bourbon, confisquées par François Ier en 1523, sont rendues en 1560 à Louis II de Bourbon-Montpensier. Une visite de 1561 indique qu'il y a dans la ville de Trévoux une tour et un château fort d'une belle construction que le tout allait tomber en ruine faute de réparations, d'où le rétablissement d'un jeu d'arquebuse. En 1563, les Protestants, aidés du capitaine Moreau, assiègent le château qui n'éprouva que peu de dégâts à cause de la solidité de sa construction. En 1582, la prébende de la chapelle Sainte-Catherine, qui était autrefois au château est remise au chapitre. A cette époque, le château reste inhabité, seuls les murs de la ville seront encore entretenus au tout début du XVIIe siècle. La visite de 1716 décrit avec précision le château et la hauteur des tours. En 1793, des mineurs venus de Couzon détruisent le donjon sur deux étages (sa hauteur passe de 28 à 16 m). Un décret du 4 janvier 1813 autorise la vente des tours à M. James, mais celui-ci n'ayant pu payer dans le délai fixé, l'édifice est remis par décision du ministre des Finances à l'administration des domaines. Enfin, en 1822, il est aliéné au département de l'Ain. En 1847, des fouilles sont réalisées au pied du donjon. En 1879, une portion du rempart nord s'écroule et des brèches sont constatées à la base des tours. Après le classement du château, plusieurs campagnes de travaux ont lieu dont celles de 1932 et 1957 qui consolident les murs. En 1993, des travaux de mise hors d'eau sont exécutés sur les tours avec la réalisation sur le donjon d'une toiture en feuilles de plomb sur ossature en sapin, la réalisation du chemin de ronde sur la courtine nord et la restauration des maçonneries sur les courtines sud et ouest. Le donjon se distingue par la qualité et la solidité de sa construction ; comme les courtines remaniées par la suite, il appartient à la première campagne de construction : moyen appareil en pierre de taille ou alternent deux assises en calcaire blanc de Lucenay et quatre assises en calcaire jaune de Couzon ; les courtines, les tours latérales nord et sud, le mur ouest fermant la cour à l'ouest sont bâtis en moellon de calcaire gris, et se rattachent à la campagne d'agrandissement du château vers 1360. 

 Éléments protégés MH: les trois tours : classement par arrêté du 13 juin 1913. 
 
château fort de Trévoux 01600 Trévoux

Téléphone : 04 74 00 36 32

   

Château de Machuraz

 

Le domaine viticole est mentionné dès 1183, comme propriété de Cisterciens dont le patrimoine s'enrichit jusqu'au XIIIe siècle. L'exploitation se poursuit jusqu'au XVIIIe siècle. En 1789, le domaine est incendié et les tours rasées. A partir de 1809, l'édifice passe entre les mains de propriétaires civils. En 1875, d'importants travaux sont entrepris ; les écuries, le portail et la maison de gardien construits. De 1882 à 1889, l'architecte Paul Rostagnat travaille sur la demeure. Le bâtiment s'élève sur deux niveaux surélevés plus les combles. Les trois terrasses sud sont desservies depuis le parc, par des escaliers à volées doubles. Un fronton pignon couronne la façade sud. Une horloge et un clocheton dominent le toit. La façade nord a été restauré dans le style néo gothique en utilisant l'ancienne tour ronde et certains éléments antérieurs. Une galerie ornée de gargouilles relie la tour Est au centre du bâtiment principal. Les tours rasées à la Révolution ont été reconstruites, en style néo gothique aussi, avec mâchicoulis. A l'intérieur, les modifications correspondent aux goûts du XIXe siècle. Les escaliers furent refaits ou créés. Un grand couloir dessert les chambres. Un escalier en bois, à l'est et dans la tour ouest, permet aux domestiques de ne pas croiser les maîtres. De belles boiseries agrémentent les pièces. La chapelle, aménagée dans le style néo-gothique, conserve vitraux, sculptures et tapisseries. Les caves sont voûtées d'arêtes. A l'extérieur, le portail d'honneur est doublé d'un second portail monumental desservant la ferme et les communs. Les écuries prolongent les communs dans la partie nord. Une terrasse surmonte une fabrique qui abrite une fontaine, reliant le parc à l'entrée du château par deux escaliers tournants. Le cellier abrite encore un pressoir et des tonneaux. Au nord-est le potager est installé sur trois terrasses. 

 Éléments protégés MH: le château, les portails, les communs, les écuries, le cellier, l'escalier nord et sa fontaine, la maison, le potager, la grille du parc : inscription par arrêté du 6 novembre 2006. 

 château de Machuraz, 29 rue de Novel, 01510 Artemare

  

Château de Chazey-sur-Ain

 

Château construit à partir du XIIe siècle, puis remanié jusqu'au XIXe siècle (il abrite la Communauté de Communes de la plaine de l'Ain). Lieu de naissance des Ducs Philibert II et Charles III de Savoie le 10 octobre 1486, résidence préférée du duc Philippe II dit "sans terre". Le château appartient aujourd'hui à la communauté de communes de la Plaine de l’Ain. Le parc est inscrit au pré-inventaire "jardins remarquables". 

 Éléments protégés MH: les façades et les toitures du château. A l'intérieur, la bibliothèque, l'ancienne cuisine, le boudoir et la chambre attenante, l'ancien salon au rez-de-chaussée du bâtiment Sud ; les quatre pièces du donjon : l'ancienne salle de justice, la salle des ancêtres ou salle des armes, le salon doré et la chambre du roi : inscription par arrêté du 18 février 1987. 

 château de Chazey sur Ain 01150 Chazey-sur-Ain 

 Téléphone : 04 74 61 96 40

   

Château de Groslée

 

La famille serait originaire du château éponyme. Il aurait été construit au XIIe siècle puis restauré au XVe et XVIe siècles. La première mention d'un membre de la famille Grolée ou Groslée est Jacques de Groslée, sénéchal de Lyon en 1180. Il est à l'origine de la fondation du couvent de Saint-Bonaventure, à Lyon (Couvent des Cordeliers) et c'est en son souvenir qu'une des rues de la ville porte le nom de Grolée. La seigneurie de Groslée fut vendue par Antoine de Grolée au duc Amédée VIII de Savoie qui le donna à Pierre de Bourbon. Vers 1420, les Grolée héritèrent la baronnie de Bressieux, quatrièmes des anciennes baronnies du Dauphiné, par le mariage d'Alix de Bressieux et de Guillaume de Grolée. En 1455, Jean de Grolée, chanoine de Lyon, s'accorde avec Pierre de Bourbon pour qu'il lui revende la seigneurie de Groslée. Comme toutes les familles nobles, les Grolée avaient de nombreux droits, tels que celui de bac sur le Rhône au port de Grolée en Bugey, ou de péage dans la seigneurie de Rossillon. Les dépendances du comté de Grolée sont Lhuis, Ordonnaz ou encore Innimont. Les Grolée se sont installés ou avaient des possessions en Dauphiné, en Bresse, en Jura, en Languedoc, etc. Ils donnèrent de nombreux sénéchaux, des chanoines-comtes de Lyon, abbés et religieuses, des chevaliers des Ordres du Roi, de l'Ordre de l'Annonciade, des chambellans des ducs de Savoie, des militaires, un Gouverneur militaire de Lyon, (Humbert de Grolée), et de Montélimar, etc. et ils jouèrent un rôle important, notamment dans le Lyonnais. La branche aînée des seigneurs de Grolée s'éteint en 1620 avec le dernier enfant mâle, fils du chevalier Pierre-Pompée de Grolée, comte de Grolée. Une des filles de ce dernier, Marie-Claire de Grolée, voit son époux Joachim du Cros relever le nom et les armes de la famille Grolée, donnant naissance aux du Cros de Grolée. Selon Gustave de Rivoire de La Bâtie, la famille du Cros de Grolée serait tombée dans celle de Barral-Montferrat un peu avant la révolution de 1789. Claude-François de Grolée, comte de Virville meurt en 1714, sans postérité. Avec lui s'éteint, en ligne masculine la branche de Virville. Ses biens passent à sa sœur Jeanne-Anne-Magdelaine de Grolée de Viriville, épouse de François Olivier de Sonozan. La famille de Grolée s'est éteinte en ligne masculine en 1965, avec le décès de Léon-Marie-Gabriel-Alexandre, marquis de Grollée-Virville-Sansedoni, mort sans postérité. Le château de Groslée est construit vers 11803 par Jacques de Groslée, sénéchal de Lyon, dans l'ancienne paroisse d'Huilieux. Vers 1305, le château fait partie des possessions des comtes de Savoie. Berlion de La Mar en est le châtelain en 1319. En 1323, Jocelyne de Groslée reconnaît tenir ce château et son mandement en franc-fief, libre et antique, du dauphin de Viennois. Le château, le village et la seigneurie de Groslée sont vendus en toute justice haute, moyenne et basse, vers 1420, par Antoine de Groslée, chevalier de l'ordre du collier, descendant de Jacques, n'ayant eu que deux filles de Catherine de Palagnin, son épouse, au duc Amédée VIII de Savoie qui les cèdent à Pierre de Bourbon, chevalier. Jean de Groslée, custode et chanoine-comte de Lyon, prévôt de Montjour, s'accorda ensuite avec Pierre de Bourbon pour qu'il les lui revendent, avec le consentement du duc de Savoie, et la remet par contrat en 1455 à Jacques de Groslée, seigneur de Lhuis (château de Lhuis), son neveu, auquel il cède tous ses droits. Ses descendants en jouirent en titre de seigneurie et de baronnie. Par lettres du 29 juin 1580, vérifiées au Sénat et en la chambre des comptes de Savoie, le duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie l'érige en comté, en faveur de Claude, baron de Groslée, en y unissant la seigneurie de Luys avec toutes ses dépendances et les villages et les paroisses d'Ordonnas et d'Inimont en toute justice haute, moyenne et basse. Pierre-Pompée de Groslée, fils dudit Claude, chevalier, comte de Groslée, ne laissa qu'une fille, Claire, mariée à Joachim du Cros, lequel en reprit le fief en 1657. Jacques-Laurent du Cros, comte de Groslée, laissa son comté à sa veuve, Françoise de Guérin de Tencin, dont hérita Claudine-Sophie de Guérin de Tencin, sa petite- nièce, femme de Joseph-Marie de Barral, marquis de Montferrat, président à mortier au parlement de Grenoble. Ce dernier reprit le fief le 19 avril 1777 et en jouissait encore lors de la convocation des États-Généraux. Le château fut restauré aux XVe et XVIe siècles et démantelé au XVIIIe siècle; il n'en subsiste que le donjon. Dans le château existait une chapelle particulière. On y disait deux messes par semaine, en vertu d'une permission de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Denis-Simon de Marquemont. 

 Éléments protégés MH: l'ensemble des vestiges du château et le donjon : inscription par arrêté du 5 octobre 1992.

 château de Groslée 01680 Groslée